Pourquoi respire t-on moins bien en altitude ?
Auteur: Loris Vitry (coach personnel)
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On respire moins bien en altitude !
C’est un fait avéré, et seuls les amateurs de hautes altitudes peuvent en témoigner.
Ce phénomène appelé hypoxie intervient en cas d’inadéquation entre les besoins en oxygène ressentis par l’organisme et les apports réels.
L’hypoxie n’intervient pas à n’importe quelle altitude.
Ainsi, il ne suffit pas de gravir le sommet d’une tour de 20 étages pour suffoquer.
Certaines conditions atmosphériques doivent être réunies.
Sommaire
Pourquoi respire-t-on mal en altitude ?
Lorsqu’une insuffisance respiratoire intervient en altitude, le premier paramètre indexé est la composition de l’air.
Pourtant, il faut le préciser, cette composition reste invariable en plaine ou en montagne, à quelques nuances près.
En effet, que ce soit en basse ou en haute altitude, l’air ambiant comporte 21 % d’oxygène et 78 % d’azote.
Il contient également quelques gaz additionnels.
Cette composition reste constante tant que la stratosphère n’est pas dépassée.
En fait, tant que l’altitude atteinte n’excède pas 8 500 mètres, le seul changement qui se remarque est celui de la pression terrestre.
Ainsi, plus on monte, plus la pression atmosphérique faiblit.
Ce phénomène a pour corollaire la diminution de la concentration de l’air inspiré.
Subséquemment, à volumes égaux, l’air prélevé à un niveau d’altitude supérieur aura une concentration moindre que celui du niveau d’altitude inférieur.
L’oxygène inhalé sera donc moindre, ce qui entraînera une détresse respiratoire.
Quelles sont les conséquences de l’hypoxie d’altitude ?
Cette raréfaction de l’oxygène en altitude n’est pas sans conséquence sur l’organisme.
La première d’entre elles est l’apparition d'une hyperventilation.
En effet la personne, à partir d’une certaine altitude, aura le sentiment d’étouffer.
Elle tentera de pallier cet état en respirant plus vite pour apporter une plus grande quantité d’oxygène à l’organisme.
Outre ce symptôme, l’hypoxie d’altitude occasionne également des réactions physiologiques tels les céphalées, la nausée, l’étourdissement, à partir de 2500-3000 mètres d’altitudes.
Il a également été constaté chez les personnes vivant en altitude des troubles du sommeil, notamment des apnées.
Plusieurs études scientifiques ont démontré l’impact négatif de l’hypoxie sur les activités sportives.
Ces études expliquent cette corrélation limitative par la faiblesse du cerveau mal oxygéné.
Ce dernier se retrouve donc perturbé dans sa capacité à ordonner la contraction des muscles.
L’activité sportive devient de ce fait pénible à réaliser.
Il faut par ailleurs relever le fait que ces conséquences ne sont pas systématiques chez tout le monde.
En effet, certaines personnes présentent une résistance admirable et peuvent monter jusqu’à 4 000 mètres d’altitudes sans présenter le moindre trouble.
D’autres, par contre plus sensibles, développent des symptômes dès 2 000 mètres d’altitude.
Quoi qu’il en soit, l’organisme se défend tant bien que mal tant qu’on reste dans la stratosphère.
D’ailleurs, même les avions ne s’autorisent pas à voler à plus de 8 500 mètres d’altitude.
Quels sont les mécanismes compensatoires en cas d’hypoxie d’altitude ?
Lorsque l'organisme fait face à une situation de raréfaction de l’oxygène, il met en place différents mécanismes destinés à en atténuer les effets et à assurer sa survie.
L’hyperventilation.
Bien qu’elle soit présentée comme un inconvénient d’une ascension en haute altitude, c’est surtout par instinct de survie que ce phénomène intervient.
Il permet l’apport en grande quantité de l’oxygène dans les poumons.
L’hyperventilation s’accompagne également d’une augmentation sensible du débit de sang pompé par le cœur.
Cette réaction répond à la même logique à savoir : compenser au maximum le déficit de dioxygène au niveau des organes et des tissus de l’organisme.
Outre cela, après une certaine période passée en altitude, des modifications substantielles s’observent au niveau de l’organisme.
C’est ainsi que la quantité de globules rouges du sang s’accroît, afin d’apporter une réponse efficace à l’hypoxie.
En accroissant le volume de sang, l’organisme s’assure ainsi de pouvoir transporter le maximum de dioxygène aux différents organes.
Il faut noter que cette réaction physiologique est recherchée par certains sportifs de haut niveau qui n’hésitent pas à séjourner en hautes altitudes pour accroître leurs flux sanguins.
Ce qui, une fois descendus en basse altitude, leur permet d’offrir de grandes performances.
Conclusion
À partir de 2 500 mètres d’altitude, la respiration devient difficile.
Ce phénomène est appelé l’hypoxie.
Il se justifie par une détresse respiratoire due à la dilution de l’air inspiré.
Plus l’altitude croît, plus des symptômes se font observer dans l’organisme.
Le premier symptôme est l’hyperventilation.
Il s’accompagne bien souvent de nausées, d’étourdissements et d’un mal-être général.
Ces désagréments se régulent assez rapidement en fonction de la santé et de l'adaptabilité de votre métabolisme.
Il est à noter que tout le monde ne réagit pas de la même façon en haute altitude.
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